INTERVIEW MARIO LURASCHI

CF : Que pensez vous de l’engouement actuel pour ce qui touche à la Country et qui a permis qu’un spectacle d’une telle ampleur sur le thème du Far West devienne réalité ? ML : Jusqu’à présent je n’ai pas vu beaucoup de spectacles équestres western. Je pense qu’on a ouvert la brèche pour que d’autres puissent nous suivre. C’est tout l’intérêt, de toute façon il faut bien que quelqu’un commence. Et je pense qu’on a commencé fort. Plein de gens ont monté des spectacles de moindre importance ou ont essayé de monter de tels spectacles, c’est vrai que nous avons ici tapé très fort avec Bercy,

Maintenant, il faut que tout ceux qui ont envie d’essayer tentent le coup à leur tour. CF : Avez-vous trouvé que la mise en place en place de ce spectacle était difficile, du fait notamment de son caractère novateur ? ML : Vous savez, le western c’est quelque chose de très spécial. Cela fait à peu près 35 ans que je baigne dedans. C’est quelque chose qui d’un côté est fabuleusement aimé par le grand public, mais qui par d’autres aspects est pourtant relativement peu porteur. C’est assez étonnant. Peut-être parce que l’on a un message un peu galvaudé. D’ailleurs, je pense que les cavaliers qui montent les quarters horses, qui pratiquent l’équitation western, arrivent à apporter une image neuve et de grande qualité au western. C’est cette image là qu’il faut faire passer. Moi, j’utilise "l'épopée" alors que les cavaliers réalisent un travail de tous les jours, et c’est le mélange des deux qui peut à mon avis arriver à faire connaître ce folklore exceptionnel. CF : Le fait de mêler dans un même spectacle équitation western, musique et danse country est aussi tout à fait nouveau.

.ML : Oui, c’est d’ailleurs un peu dur pour les amateurs de musique country parce que moi j’attire un public beaucoup plus important de cavaliers que d’amateurs de country music, donc il faut que le public amateur de musique country et même de danse se réveille un peu et se décide à venir de façon plus significative dans ces spectacles ou il a une grande place à tenir.